jeudi 3 avril 2014

22. Daniel Cohn-Bendit apatride Annexe 3 (d) Le Monde (mai 1968)

Les mentions de la faculté de Nanterre et de Daniel Cohn-Bendit dans Le Monde du mois de mai 1968 (1 : jusqu'au 13 mai)


Classement : éléments biographiques  ; presse ; 1968 ; Le Monde




Ceci est une annexe des pages consacrées à la procédure d'expulsion de Daniel Cohn-Bendit en février 1968 et la suite des pages consacrées aux mois de janvier-février, mars  et avril 1968. 

Le cadre médiatique
A cette époque, l’actualité internationale se focalise sur la guerre du Vietnam, les suites de la guerre israélo-arabe de 1967, les développements du printemps de Prague et la répression en Pologne, ainsi que, fait moins connu, la crise monétaire mondiale.
En avril a eu lieu, outre l'assassinat de Martin Luther King (6 avril), la tentative d'assassinat de Rudi Dutschke (11 avril) qui a des répercussions sur le mouvement étudiant français. 
L’actualité universitaire a pris de plus en plus d’importance, du fait de l’agitation dans plusieurs pays étrangers, mais aussi en France ; à la fin du mois d’avril, les noms de « Nanterre » et de « Daniel Cohn-Bendit » sont connus des lecteurs du Monde.

Nanterre et Daniel Cohn-Bendit dans Le Monde en mai 1968
Le mois de mai reprend d’une façon générale sur « l’agitation à Nanterre » et en particulier sur la procédure judiciaire lancée contre Daniel Cohn-Bendit à la fin du mois précédent, qui lui a valu une journée de garde à vue le samedi 27.
On trouvera ci-dessous une liste exhaustive (sauf oubli de ma part) des mentions de de Daniel Cohn-Bendit en mai 1968.
Remarque : Le Monde parait effectivement la veille du jour de la datation, dans l’après-midi ; les références temporelles relatives (ce jour) concernent donc le jour de la parution, veille du jour de la datation. 

Extraits (2 au 13 mai)
*jeudi 2 mai, page 7 [parution le mercredi 1° vers 15 h]
« Les incidents de Nanterre / Une information judiciaire est ouverte contre M. Cohn-Bendit »
Le mardi 30 avril, « le parquet du tribunal de Paris a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour "menace verbale de mort sous conditions et coups et blessures volontaires » à la suite de la plainte déposée par un militant de Nanterre de la FNEF contre … Daniel Cohn-Bendit. »
Le dossier a été confié au juge Sablayrolles (ainsi que l’instruction de l’affaire du tract « cocktail Molotov », évoqué fin avril lors de la garde à vue).
« Les assistants et maîtres-assistants de la faculté de Nanterre se sont réunis et ont décidé de se mettre en grève en cas d’arrestation d’un militant du mouvement étudiant. …
Dix-neuf professeurs sur les soixante de la faculté ont signé un texte réclamant une nouvelle suspension des cours … et sont partisans de mesures d’autorité pour rétablir l’ordre, alors que d’autres y sont vivement hostiles … notamment MM. Michaud*, Ricœur et Touraine. »
Note
*M. Michaud : Guy Michaud (1911-2006), professeur de Lettres à Nanterre depuis 1965 : cf. page de la Wikipedia allemande

*vendredi 3 mai, pages 14 et 24 [parution le jeudi 2 vers 15 h]
Page 14
« L’agitation à Nanterre / Six étudiants vont comparaître devant le Conseil de l’Université »
« M. Daniel Cohn-Bendit et cinq de ses camarades ont été appelés à comparaître le 6 mai prochain devant la commission des affaires contentieuses et disciplinaires de l’université de Paris ; cette commission, présidée par M. Robert Flacelière, vice-président du conseil d’université et directeur de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, joue le rôle d’instance d’instruction ; la décision sera prise ensuite par le conseil d’université siégeant à titre disciplinaire.
Selon cette procédure réglée par le décret du 21 juillet 1897, les motifs de cette comparution, qui ne sont pas rendus publics, seront communiqués aux intéressés.
Ils seraient accusés de coups et blessures ainsi que d’invectives à l’égard de professeurs et de conférenciers. »
L’article indique la composition de la commission et rappelle que Daniel Cohn-Bendit est aussi poursuivi au plan judiciaire.
Est signalé un tract du Mouvement d’Action universitaire, « petit groupe d’extrême-gauche fondé il y a un mois », dans lequel on trouve : « Monsieur le doyen, Messieurs les mandarins, êtes-vous fondés à reprocher quoi que ce soit aux étudiants ? … Vous n’êtes que des pontifes, les piliers de l’université bourgeoise. »
Est ensuite détaillée une question écrite d’Alain Griotteray (Républicain Indépendant) au ministre de l’Education.

Page 24 (dernière)
« Un incendie ravage les locaux de l’Association des étudiants en Lettres » (FGEL). L’incendie est attribué à l’extrême-droite.

Revue de presse :
Minute, éditorial non signé*
« Dans le tumulte actuel, ce Cohn-Bendit doit être pris par la peau du cou et reconduit à la frontière sans autre forme de procès.
Et si les autorités ne s’en sentent pas le courage, nous connaissons un certain nombre de jeunes Français que cela démange d’accomplir de salubrité publique.
Nous n’abandonnerons pas la rue à la chienlit des "enragés". »
Note
*non signé : sans doute par François Brigneau, ancien du RNP de Marcel Déat, ancien de la Milice

*samedi 4 mai, page 1 [parution le vendredi 3 vers 15 h]
« Suspendus par le doyen [le jeudi soir 2 mai] / Les cours de la faculté des lettres reprendront progressivement à Nanterre » 
« On indique au ministère de l'Education nationale que les cours reprendront dès le début de la semaine prochaine pour toutes les disciplines sauf pour celles où sont concentrés les "enragés", c'est-à-dire la sociologie, la psychologie et la philosophie. »
L’article rappelle la grève de novembre et la mise en place du Mouvement du 22 mars.
« Depuis lors, les meetings sur l’impérialisme, sur le Vietnam se sont multipliés. En même temps une contestation globale de l’enseignement universitaire s’est exprimée de façon de plus en plus agressive. Un slogan de Nanterre "Professeurs, vous êtes vieux !" rappelle le slogan américain "Comment faire confiance à quelqu’un de plus de trente ans ?".
Le corps enseignant s’est divisé en "faucons" et en "colombes". Les premiers, les plus nombreux, réclament des mesures autoritaires pour rétablir l’ordre : fermeture de la faculté, recrutement  … d’une police privée relevant du recteur … mettre en place un tel corps de police dès la rentrée prochaine. »
Le doyen justifie la décision par les manifestations de jeudi : invasion des locaux administratifs, puis occupation d’un amphithéâtre, empêchant le cours de René Rémond et par la menace d’Occident qui « avait annoncé qu’il viendrait en force [vendredi] « pour écraser les marxistes ». »

Billet de Robert Escarpit (extraits)
« La faute à Voltaire.
On a fermé Nanterre, c’est la faute à Voltaire ! …
Rien n’est moins révolutionnaire, rien n’est plus conformiste que la pseudo colère d’un casseur de carreaux, même s’il habille sa mandarinoclastie d’un langage marxiste ou situationniste.
… Lorsque dans dix ou vingt ans, M. Daniel Cohn-Bendit et ses amis seront doyens, recteurs, ministres …, je leur souhaite d’affronter la révolte de leurs propres étudiants avec autant de modération qu’on en fait preuve à leur égard aujourd'hui à Nanterre. »

*dimanche 5 et lundi 6 mai, pages 1, 9 et 24 [parution le samedi 4 vers 15 h]
Page 1
« Près de 600 arrestations au cours des violents incidents du quartier Latin » [le vendredi soir 3 mai]
L’article annonce la fermeture de la Sorbonne par le recteur à cause d’un « petit groupe d’étudiants » et évoque une déclaration d’Alain Peyrefitte sur « une poignée de trublions ».

Page 9 (entièrement consacrée à « L’agitation étudiante en France »)
« Au quartier Latin / Pendant près de 6 heures, de violents incident ont opposé des étudiants au service d’ordre »
L’article indique que 1500 policiers ont affronté 2000 étudiants et qu’il y a eu 596 arrestations dont 27 maintenues.
Est ensuite évoqué le meeting à partir de 14 heures de 400 étudiants dans la cour de la Sorbonne, représentants de plusieurs organisations : UNEF, PSU, UEC, JCR, FER, MAU [le Mouvement du 22 mars n’est pas cité], appelant à une manifestation le lundi.
Puis, à partir de 16 h 15, les forces de police sont entrées dans la cour et ont canalisé les participants vers des cars de police.
A partir de ce moment, d’autres étudiants (hors de la Sorbonne) ont commencé à intervenir contre la police jusque vers 22 h 30.
Encadré
« MM. Daniel Cohn-Bendit, Pierre Rousset, Marc Sauvageot ainsi que les principaux dirigeants étudiants interpellés avant la manifestation à laquelle ils n’ont pas participé étaient toujours samedi en début d’après-midi entendus dans les locaux de la police. »

Page 24 (dernière)
« L’agitation à Nanterre / Des enseignants libéraux soulignent la responsabilité de l’université
45 enseignants ont débattu vendredi après-midi sur ce qu’il fallait faire.
Un appel lancé par MM. Michaud, Ricoeur et Touraine a été signé par 15 professeurs sur 60 et par la plupart des assistants et maîtres-assistants. »

*mardi 7 mai, page 1 et 11 [parution le lundi 6 vers 15 h]
Page 1
« Pour protester contre la fermeture de la Sorbonne et les arrestations / Des manifestations et des grèves sont organisées par des étudiants et des enseignants »
L’article indique que le mot d’ordre a été lancé par l’UNEF et le SNESup, avec notamment le soutien de professeurs d’Orsay, dont le professeur Kastler*, bien que le ministère ait déclaré la grève des enseignants illégale faute d’un préavis de cinq jours. »
Note
*Kastler : sans doute Alfred Kastler

Page 11
« Répondant à l’appel de l’UNEF, plusieurs milliers d’étudiants – entre 4000 et 4500 – ont manifesté aux abords de la Sorbonne. … La manifestation avait été interdite … et un dispositif de police composé d’unités de gardiens de la paix et de gendarmes mobiles avait pris place [autour de la Sorbonne].
M. Cohn-Bendit et ses sept camarades* avaient fait une entrée remarquée devant la commission de discipline … Ils se sont présentés devant le 46 rue St-Jacques en chantant l’Internationale et ont demandé à entrer tous ensemble à la Sorbonne et non pas un par un comme de demandait les huissiers. … Le rectorat a finalement accepté qu’ils entrent tous ensemble accompagnés de Me Henri Leclerc, l’un des avocats de l’UNEF.
La défense des étudiants devait également être assurée par trois professeurs de Nanterre, MM. Lefebvre, Touraine et Michaud. …
Après cette procédure d’instruction, les sentences devraient être rendues vendredi par le conseil de l’université. M. Cohn-Bendit et six autres étudiants devaient quitter la Sorbonne à 13 h 10. Leur huitième camarade était sorti 45 minutes avant eux et avait déclaré qu’il avait « récusé ses juges » et « refusé de répondre ».
L’article indique que les étudiants manifestaient depuis 9 heures du matin (ces manifestations ont parcouru la ville sans qu'il y ait confrontation avec les forces de l'ordre, placées en protection de la Sorbonne) et qu’un appel était lancé pour manifester à 18 h 30 le lundi 6 mai.
Le journaliste note que les étudiants ont lancé le slogan « CRS = SS », de façon inappropriée car il n'y avait pas de CRS présents à ce moment.
Note
*sept camarades : dans un numéro antérieur, le journal parlait de 6 déférés, mais ils sont 8 dans ce numéro, sans qu'une explication soit donnée. Il n'y a pas d'explication concernant la libération de Daniel Cohn-Bendit et des autres arrêtés du vendredi (qui étaient encore en garde à vue le samedi vers 14 h).

*mercredi 8 mai, pages 1 et 8 à 11 [parution le mardi 7 vers 15 h]
Page 1
« Dans l’après-midi et la soirée de lundi / Les violentes échauffourées du quartier Latin ont parfois pris l’allure d’un combat de rues ».
L’article annonce 482 arrestations, dont 31 maintenues.
L’UNEF et le SNESup ont lancé un mot d’ordre de grève illimitée et l’UNEF un appel à manifester le mardi soir.
Les violences ont commencé vers 15 h le lundi après-midi.

Page 8
« Lundi soir un véritable combat de rues s’est déroulé boulevard St-Germain »
L’article indique la présence de plus de 10000 manifestants, qui lançaient le slogan « Nous sommes un groupuscule » ; parmi eux des professeurs comme Laurent Schwartz et  Claude Chevalley*.
Note
*Claude Chevalley (1909-1984) : mathématicien du groupe Bourbaki, un des fondateurs du centre universitaire de Vincennes.

Page 9Les événements en province

Page 10
*déclaration radiotélévisée d’Alain Peyrefitte
*intervention de professeurs des facultés des Sciences et des Lettres auprès du recteur Roche (Chevalley, Devillers, Dixmier, Krivine, Lacombe, Malgrange, Motchane, Schwartz) : ils souhaitent « être entendus vendredi prochain comme témoins de moralité par le Conseil d’université qui statuera sur le cas des huit étudiants de Nanterre »
* « A Nanterre » : assemblée des professeurs ; sur 200 présents, 80 quittent la réunion à la suite de Guy Michaud

Page 11 : réactions
* « Mmes Simone de Beauvoir, Colette Audry, MM. Jean-Paul Sartre, Michel Leiris, Daniel Guérin » lancent un appel à « soutenir moralement et matériellement le mouvement de lutte engagé par les étudiants et les professeurs… »

*jeudi 9 mai, pages 1 et 6 à 10 [parution le mercredi 8 mai vers 15 h]
Page 1
« Plus de 60 000 étudiants ont manifesté mardi à Paris et en province »
*manifestation du mardi à Paris : 25 000 personnes (
*appel de 5 Prix Nobel (Jacob, Kastler, Lwoff, Mauriac, Monod) au général de Gaulle

Pages 6 et 7 : les événements en province et au quartier Latin
* « Petit lexique des "Groupuscules" » (UEC, CLER, JCR, UJCML, Comités Vietnam de base)

Page 8 et 9 :  les événements à Paris et en province
*Appel de 60 enseignants de Nanterre, de la Sorbonne et de l’EPHE

Page 10 : points de vue et réactions
*Alfred Kastler : « Pour que la raison l’emporte »
*Comité de soutien aux étudiants frappés par la répression : Simone de Beauvoir, Colette Audry, Jean-Paul Sartre, Michel Leiris, Jean-Pierre Vigier, Daniel Guérin, Robert Merle, André-Pierre de Mandiargues, Olivier Revault d’Allones, Kostas Axelos.

*vendredi 10 mai, pages 1 et 7 à 11 [parution le jeudi 9 mai vers 15 h]
Page 1
« A la Sorbonne et à Nanterre / Les cours des facultés des Lettres reprennent progressivement »
*manifestation sans incidents mercredi soir
*aucune libération des détenus
*appel de l’UNEF à une manifestation jeudi
*appel à une manifestation vendredi (UNEF, Mouvement du 22 mars, CAL)
Page 7 : les événements ; réactions
*Lettre d’Alexandre Micha, professeur de Littérature médiévale à Nanterre, à propos d’un article paru dans les jours précédents sur Nanterre :
« Il est parfaitement exact qu’un petit groupe d’excités cherche à Nanterre à paralyser les cours … Votre collaborateur a l’air de regretter les arrestations des Cohn-Bendit et autres meneurs. S’il avait côtoyé pendant des mois ces petits voyous qui se disent étudiants, il écrirait autrement… »
Note
*Alexandre Micha (1905-2007) : cf. article d’hommage : agrégé en 1929, enseignant du supérieur à partir de 1946 à Caen, Strasbourg, Rouen ; à Nanterre dès 1964 ; à la Sorbonne en 1969, + ENS St-Cloud, jusqu’en 1975)
Page 8 : idem
* « 200 000 personnes ont manifesté pacifiquement mercredi »
*création d’un journal : Action (UNEF, Mouvement du 22 mars, CAL)
Page 9 : idem
* « Après la manifestation de lundi, 17 inculpés dont 5 étudiants »
*Appel de Jean-Paul Sartre, etc.
Pages 10 et 11 : le débat du mercredi à l’Assemblée

*samedi 11 mai, pages 1, 9 à 11 et 24 [parution le vendredi 10 mai vers 15 h]
Page 1 « Nouvelles manifestation d’étudiants et lycéens »
Page 9
*Alain Touraine, « Pour le mouvement »
Page 10 : les manifestations de jeudi
Page 11 : réactions
Page 24 (d) : « Dernières nouvelles [vendredi matin] »
* « Nouvelle manifestation d’étudiants et lycéens [prévue vendredi soir] »
* « A Nanterre » : 
**grève de l’UNEF et du SNESup 
**actions du Mouvement du 22 mars pour empêcher les cours des non grévistes
**meeting du Mouvement du 22 mars (300 personnes) : pas d’usage de la violence ; accrochage avec l’UEC

*dimanche 12 et lundi 13, pages 1 et 4-5 [parution le samedi 11 mai vers 15 h]
Page 1
* « Nuit dramatique au quartier Latin [vendredi soir 10 mai] »
Page 4
* « Mise au point des organisateurs de la manifestation » : conférence de presse donnée samedi à 11 heures par Jacques Sauvageot, Alain Geismar, Daniel Cohn-Bendit et un représentant des CAL
* Réactions aux événements de vendredi
Page 5 : idem
* Dénonciation par Occident du « rôle provocateur d’une poignée d’agitateurs communistes commandés par l’anarcho-communiste Cohn-Bendit qui a détourné la révolte des étudiants contre le régime vers une émeute inutile, éprouvante et sans lendemain. En agissant de la sorte, ces agitateurs ont fait le jeu d’un pouvoir qu’ils prétendent combattre. Occident exige l’amnistie des étudiants arrêtés et la mise hors d’état de nuire des agitateurs communistes. »
Commentaire
Ce texte est assez délirant et hautement comique : en raison, d’une part, des qualifications concernant Daniel Cohn-Bendit, mais aussi parce qu’Occident, se sentant obligé de coller au mouvement étudiant (antigaulliste), adopte le même raisonnement que le Parti communiste (provocation, etc.) ; il préfigure aussi une part du discours de de Gaulle le 30 mai, fondé lui aussi sur un délire anticommuniste (purement rhétorique, mais néanmoins lamentable) [le contact avec l'actualité brute de Mai 1968 ne contribue absolument pas à valoriser de Gaulle].

A suivre




Création : 3 avril 2014
Mise à jour : 20 avril 2014
Révision : 16 septembre 2017
Auteur : Jacques Richard
Blog : Territoires
Page : 22. Daniel Cohn-Bendit apatride Annexe 3 (d) Le Monde (mai 1968)
Lien : http://jrichardterritoires.blogspot.fr/2014/04/22-dcb-apatride-a3-le-monde-mai-68.html








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