Quelques informations concernant la commune du Gâvre (Loire-Atlantique) et sa délimitation
Classement : géographie administrative ; géographie locale ; Loire-Atlantique
Ceci est la suite des pages
*Les limites de la commune du Gâvre (présentation historique et géographique de la commune ; du problème des limites),
*Quelques pages de Louis Bizeul (description de l’ancienne « voie romaine » Nantes-Rennes antérieurement à tout asphaltage)
*La limite Est de la commune (vue d'ensemble), qui étudie les relations entre la limite administrative des communes de Vay et du Gâvre et cette ancienne voie romaine.
*Les limites de la commune du Gâvre (présentation historique et géographique de la commune ; du problème des limites),
*Quelques pages de Louis Bizeul (description de l’ancienne « voie romaine » Nantes-Rennes antérieurement à tout asphaltage)
*La limite Est de la commune (vue d'ensemble), qui étudie les relations entre la limite administrative des communes de Vay et du Gâvre et cette ancienne voie romaine.
Pages de la série
Cartographie
*Carte du site Voies romaines de Bretagne : Rennes-Nantes
*Cartes schématiques
> ensemble (page) : secteur compris entre les repères A et B
On a vu dans la page précédente que très souvent la limite
Vay-Le Gâvre correspond à cette voie, sauf dans deux secteurs qui déterminent
des « bornes », des points de « débornement » comme le dit
Bizeul ; d'autre part, elle s’étend entre deux autres « bornes », point de
passage à d’autres communes.
Reste à étudier les déterminations du choix
1) du site du Gâvre et de son château (aujourd'hui disparu)
2) des « bornes », qui sont, du sud au nord :
*le carrefour de l’Emion : fin de la commune de Blain, début des communes de Vay et du Gâvre
*le carrefour de l’Anglechais : la limite Le Gâvre-Vay
quitte la voie romaine vers l’est
*le carrefour du Pont au Prince : retour de la limite sur
la voie romaine
*le carrefour de la D2 : la limite Le Gâvre-Vay quitte la voie
romaine vers l’ouest (environ 80 m au nord du carrefour)
*la Croix des Quatre Contrées : retour de la limite sur la
voie romaine, mais aussi : fin des communes du Gâvre et de Vay, début des
communes de Guémené-Penfao et Marsac-sur-Don
Il s’agit d’une première approche, fondée sur l’analyse
géographique (cartographique et de terrain), sans référence à des documents ou
à des ouvrages, sauf, pour le moment, celui de Bizeul.
Le choix du site du Gâvre et du château (vers 1220)
Globalement, on peut dire que pour des raisons à préciser (proximité de Nantes, présence de propriétés ducales ?), le
choix a porté sur la région comprise entre Blain et le Don, lieux distants d’environ
15 km, une région qui peut être supposée peu habitée à l’époque, avec une
importante couverture forestière, mais traversée par un axe de communication
marquant (ancienne « voie romaine »).
Dans cette zone, le choix a porté sur un secteur arrosé par
un cours d’eau notable, le ruisseau du Perche, d’autant plus intéressant qu’il
fait une boucle et traverse deux fois la voie romaine. Les autres cours
d’eau : le Courgeon (commune de Blain) au sud et le ruisseau de la Roche
(commune de Marsac) au nord sont moins intéressants ; le premier est de
surcroît probablement trop proche de Blain.
Il est probable que le projet ait dès l’abord prévu à la
fois la construction d’un château et l’établissement d’une franchise, le
premier devant être construit près de la seconde traversée de la voie romaine
par le ruisseau du Perche (là où se trouve l’actuel plan d’eau près du calvaire),
le centre de la franchise (actuel « bourg ») devant l’être sur la
hauteur au nord du château.
Cette hauteur est délimitée à l’ouest et au sud par le cours
du Perche, au nord par un ruisseau affluent du Perche, qui lui aussi traverse
la voie romaine près de la Genestrie, en un lieu que Bizeul appelle
« Pont au Prince ».
Le choix des bornes « internes »
Le carrefour du Pont au Prince
On peut supposer que ce point de débornement a été
déterminé sans difficultés étant donné qu’il s’agit de l’intersection de la
voie romaine et du ruisseau mentionné : il devait donc être plus marqué dans le
paysage de l’époque que maintenant où toute trace de pont a
disparu (remplacé par des tuyaux).
Le carrefour de l’Anglechais
On peut supposer que le
point de débornement n’a pas été établi sur le ruisseau du Perche parce que cela aurait été trop près du château et qu'il a été rejeté un peu au sud (250 m).
Mais aucun trait naturel évident ne caractérise le
site de l’Anglechais.
La cause du choix de cette borne ainsi que sa date restent
donc à déterminer.
Le carrefour de la D2
Le seul élément évident est qu’on se trouve ici au nord du
Haut-Luc, c'est-à-dire le hameau le plus au nord de la commune du Gâvre. Il
s’agit probablement (comme indiqué à la page précédente) d’une borne non prévue
dans le projet d’origine, résultant d’un processus anormal.
Aucun trait naturel ne paraît caractériser ce point de
débornement ; il est possible qu’un chemin (devenu l’actuelle D2) ait été
créé à une date à déterminer et ait favorisé ce processus, mais la déviation violente de
la limite communale ne s’appuie pas non plus sur cette voie, ni sur quoi que ce soit, du
reste.
Le choix des bornes externes
La borne sud : le carrefour de l’Emion
Ce point marque le passage de la commune de Blain aux communes de Vay à
l’est, du Gâvre à l’ouest.
Il est probable qu’elle ait été déterminée assez tôt lors de
la création de la franchise du Gâvre, étant donné que Blain était une
agglomération notable, jouant un rôle dans le système féodal du duché
de Bretagne, et qu’il fallait donc établir clairement la limite entre Blain et
Le Gâvre.
Le carrefour de l’Emion, qui se trouve à un peu moins de 3
km du centre de Blain, est selon Bizeul marqué par un trait naturel (page 122 : « Avant
d’arriver au moulin Maillard, la voie disparaît au passage d’un petit ruisseau
nommé l’Emion) ; ce ruisseau n'est cependant pas évident dans le paysage actuel et n'est pas cartographié par l’IGN.
La borne nord : la Croix des Quatre Contrées
On n’a pas ici de trait naturel pour expliquer le choix
de ce lieu.
Si on admet que la borne de l’Emion a été choisie en premier
lieu, il est possible que le projet envisageait d'établir la limite nord de la franchise à une certaine distance (la Croix n’est pas le point le
plus au nord de la commune, mais n’en est pas loin en longitude). En
l’occurrence, la distance est de l’ordre de 8 km (2 lieues ?).
Mais il faut aussi tenir compte du problème de la
constitution des territoires de Guémené-Penfao et Marsac, puisque la Croix est
le point de contact de « quatre contrées », phénomène assez rare et
qui n’est probablement pas dû au hasard.
Ajout (3 février 2017) : le « Guide Gallimard » de la Loire -Atlantique (éditions Nouveaux Loisirs, 1992) indique (page 321) que la croix « marquait la rencontre des voies romaines Nantes-Rennes et Nozay-Guémené » ; il est vrai qu'il existe un large chemin partant de ce point vers l'Est, support de la limite communale entre Vay et Marsac ; la jonction avec Nozay n'est cependant pas évidente ; et il n'y a pas de chemin menant directement de la croix vers Guémené.
Création : 8 mai 2015
Mise à jour : 18 janvier 2020 (liens)
Révision : 13 septembre 2017
Auteur
: Jacques Richard
Blog :
Territoires
Page : 45. Le Gâvre 3 : la limite Est (bornes)
Lien : http://jrichardterritoires.blogspot.fr/2015/05/le-gavre-limite-est-bornes.html
Lien : http://jrichardterritoires.blogspot.fr/2015/05/le-gavre-limite-est-bornes.html
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